Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

2012-12-12T13:45:00+01:00

A. Horowitz - La maison de soie

Publié par Marque-pages

    maison de soieJe connaissais Anthony Horowitz pour ses romans réussis dans le domaine de la littérature Jeunesse. Que peut donc donner un auteur doué pour le jeune public dans le cercle de la littérature policière pour adultes ?

 

L'histoire :

 

Tout commence dans le milieu des marchands d'art. Un dénommé Carstairs, négociant en oeuvres d'art, s'en remet aux services de Holmes car il se sent épié par un homme qui porte une casquette plate.

Parallèlement, Carstairs conclut une vente de tableaux plutôt lucrative mais lors du transport, le gang des casquettes plates tend une embuscade : les oeuvres sont perdues et l'argent qui se trouvait là est dérobé. Les malfrats laissent derrière deux morts.

L'enquête s'oriente petit à petit vers les quartiers miteux de Londres, à la poursuite de l'homme à la casquette plate. Un personnage mystérieux même si on connaît son identité. Il semble vouloir communiquer avec Carstairs mais sans jamais lui adresser la parole ni le menacer physiquement... Bizarre... Très vite, on le retrouve assassiné.

 

Deux intrigues sont donc menées de front par Sherlock et Watson. Jamais Conan Doyle n'a fait enquêter les deux amis dans la sphère aisée de la peinture impresisonniste et jamais ne les a fait pénétrer dans les fumeries d'opium et les quartiers peu recommandables de Londres. On aborde donc cette dernière enquête sous le signe de la nouveauté et de l'originalité.

 

Mon avis :

 

Horowitz qui n'a pas relevé le défi à la légère, son style est parfait. En véritable passionné de Conan Doyle, il fait revivre le détective avec ferveur. Dans une interview pour L'express, il déclare : [...] Dans La Maison de soie j'ai utilisé tout ce que Doyle m'a offert, les personnages, l'atmosphère, la langue. J'ai toujours su que je n'enfreignais aucune règle, je voulais être invisible. C'est sans doute mon meilleur livre parce que j'ai été aidé par le maître, qui m'a donné le ton.

   

Calman Levy choisit une première de couverture sobre, qui laisse place à l'imaginaire : une légère fumée s'élève... Référence explicite aux fumeries d'opium? métaphore de l'esprit de Sherlock qui revit sous la plume de son ami de toujours ?

 

La première partie du roman est intéressante mais sans plus selon moi. Il faut bien avouer que je ne suis pas une passionnée de Conan Doyle et son célèbre détective a tendance à m'exaspérer même si je me délecte de ses déductions étonnantes et savoure les dialogues. Horowitz nous fait d'ailleurs un beau cadeau dans les premières pages, pour le plaisir !

Toutefois, on se laisse prendre au jeu de l'intrigue qui va crescendo, on découvre des personnages sans scrupules et qui reflètent les penchants les plus sordides de la nature humaine. On se retrouve dans des endroits improbables comme une fête foraine vue des coulisses, là où le visiteur avide de divertissement ne met jamais les pieds...

Des figures enfantines vêtues pauvrement, qui ne sont pas sans rappeler un certain Charles Dickens, secondent un Sherlock émouvant et profondément humain et c'est ce qui m'a le plus touchée.

Voir les commentaires

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon - Hébergé par Overblog