Au soleil redouté de Michel Bussi

Michel Bussi plante le cadre de son roman aux îles Marquises. Cinq lectrices triées sur le volet viennent participer à un atelier d'écriture mené par Pierre-François, PYF pour les intimes, un auteur à succès.

Une semaine sous les alizés avec pour toile de fond un paysage sauvage, berceau de la culture maorie. Un vrai décor de carte postale !

Félicitations ! J'ai l'immense plaisir de vous confirmer que vous êtes l'une des cinq lauréates...

Le premier exercice à peine lancé "Avant de mourir je voudrais...", PYF disparaît... Les chansons de Brel qui s'élèvent au-dessus de la pension nommée à propos "Au soleil redouté" n'ont plus la même saveur. Pas d'inquiétude, ce n'est qu'un exercice destiné à stimuler l'imagination de nos cinq écrivaines en herbe ! Sauf que... les meurtres vont s'enchaîner et chacun devenir le suspect de l'autre.

Je me suis facilement laissé emporter par l'atmosphère mystérieuse et l'immersion dans la culture des îles Marquises que Michel Bussi peint avec un certain réalisme non dénué de merveilleux, il faut bien le dire. J'ai apprécié découvrir les Tikis, leur symbolique et cet univers cher à Gauguin et à Brel.

Le silence des pierres est impressionnant. Je m'attarde devant une étrange tiki féminin, allongé, aux yeux exorbités [...] puis, au pied du tiki rouge, un géant de deux mètres soixante, le plus grand de Polynésie. Une force animale, ancestrale s'en dégage.

Néanmoins, je ne vais pas aller par quatre chemins, j'ai été déçue par les dernières pages qui pour moi relevaient davantage du bricolage. Mon jugement est sévère, j'en conviens mais Je suis restée avec cette impression que l'auteur avait dû expliquer chacune de ses ficelles, comme s'il voulait rattraper les lacunes de son récit alors qu'en lectrice fidèle j'attendais de me faire "balader". C'est une impression assez désagréable qui malheureusement ne me donne pas envie de relire cet auteur alors que j'avais par exemple adoré "Un avion sans elle". L'auteur s'essoufflerait-il ?

Michel Bussi, Au soleil redouté,

Pocket, 2020, 483p.